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Prières...
Article mis en ligne le 23 août 2023
dernière modification le 18 octobre 2023

 

 

POUR ACCUEILLIR LES TEMPS LITURGIQUES,

POUR PRIER AU QUOTIDIEN

Textes de méditation et de Prière

 

 

Les Prières du chrétien

Notre Père

Je vous salue Marie

La confession de foi

Magnificat

Souvenez-vous

Angelus

 

Pour prier et méditer

En temps de deuil

Prenez le temps

Pardonner

Mes frères et soeurs des monastères>

La Parole qui féconde et renouvelle

L’histoire du grain de blé

 

Pour le Temps de Carême

 

Parole de Dieu

Psaume 50

Venez au jour !

S’inscrire à une Retraite de Carême

avec les Dominicains

avec les Jésuites

Pour la Semaine Sainte

Le trône de la Croix

Pourquoi chercher parmi les morts Celui qui est Vivant

Pour le Temps Pascal

Christ est ressuscité

Prière au Christ Ressuscité

Pour le Temps de Noël

Pour le Temps d’Avent et de NOËL

Pour l’unité des chrétiens

Pour l’unité des chrétiens

 

 

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NOTRE PÈRE

qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujoud’hui

notre pain de chaque jour,

pardonne-nous nos offenses,

comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre-nous du mal.

 

 

JE TE SALUE MARIE

ou Réjouis-toi Marie

 

le Seigneur est avec toi,

tu es bénie entre toutes les femmes

et Jésus, ton enfant est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu,

Prie pour nous, pécheurs,

maintenant et à l’heure de notre mort.


 

JE CROIS EN DIEU

le Père tout-puissant,

créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus-Christ, son Fils unique,

notre Seigneur ;

qui a été conçu du Saint Esprit,

est né de la Vierge Marie,

a souffert sous Ponce Pilate,

a été crucifié, est mort et a été enseveli,

est descendu aux enfers,

le troisième jour

est ressuscité des morts,

est monté aux cieux,

est assis à la droite de Dieu

le Père tout-puissant,

d’où il viendra juger

les vivants et les morts.

Je crois en l’Esprit Saint,

à la sainte Eglise catholique,

à la communion des saints,

à la rémission des péchés,

à la résurrection de la chair,

à la vie éternelle.

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MAGNIFICAT

 

 

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;

désormais tous les âges me diront bienheureuse.

 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; 

Saint est son nom ! 

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 

Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. 

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, 

de la promesse faite à nos pères 

en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

 

 

 


 

 ANGELUS

L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie qu’elle serait la Mère du Sauveur et elle conçut du Saint Esprit

on récite : Je vous salue Marie ...

 

Voici la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon ta parole

on récite :Je vous salue Marie ......

 

Et le Verbe s’et fait chair et Il a habité parmi nous 

on récite

Priez pour nous Sainte Mère de Dieu, afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ. Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos coeurs : par le message de l’Ange, Tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils Bien-Aimé,conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. 

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SOUVENEZ - VOUS

Souvenez-vous,

ô très miséricordieuse Vierge Marie

qu’on n’a jamais entendu dire

qu’aucun de ceux qui ont eu recours

imploré votre assistance,

ou demandé votre intercession,

ait été abandonné.

ô Vierge des vierges,

ô ma Mère,

je viens à vous, et, gémissant

sous le poids de mes péchés,

je me prosterne à vos pieds.

Ô Mère du Verbe incarné,

ne méprisez pas mes prières,

et daignez les exaucer.

Prière de Saint Bernard

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JE NE SUIS PAS LOIN

 

Je suis seulement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi, tu es toi.

Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné, parle-moi comme tu l’as toujours fait, n’emploie pas un ton différent, ne prends pas un ton solennel ou triste.

Continue de rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

 

Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.

 

La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.

Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de ta pensée parce que je suis hors de ta vue ?

 

Je t’attends.

Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.

Tu vois, tout est bien.

H.Scott Holland

 


 

Prenez le temps

Prenez le temps de jouer,

c’est le secret de l’éternelle jeunesse.

Prenez le temps de lire,

c’est la source de savoir.

Prenez le temps d’aimer et d’être aimé,

c’est une grâce de Dieu.

Prenez le temps de vous faire des amis,

c’est la voie du bonheur.

Prenez le temps de rire,

c’est la musique de l’âme.

Prenez le temps de penser,

c’est la source de l’action.

Prenez le temps de donner,

la vie est trop courte pour être égoïste.

Prenez le temps de travailler,

c’est le prix du succès.

Prenez le temps de prier,

c’est votre force sur cette terre.

Texte d’origine irlandaise

 


 

Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l’humanité.
Plutôt que de ressasser l’offense du dommage,
plutôt que de rêver de revanche ou de vengeance,
ils arrêtent le mal d’eux-mêmes...

Pardonner, c’est l’acte le plus puissant
qu’il soit donné aux hommes d’accomplir.
L’événement qui aurait pu faire gradir la brutalité dans le monde
sert à la croissance de l’amour.

Les êtres blessés qui pardonnent
transforment leur propre blessure.
Ils guérissent - là où ils sont - la plaie qui défigure l’humanité depuis ses origines :
la violence.

L’homme qui pardonne ressemble à Jésus.
L’homme qui pardonne rend Dieu présent.
Gérard Bessière

 

Mes Frères et Soeurs des monastères

 

Qui sont-ils ? Qui sont-elles ?
A quoi servent-ils ? A quoi servent-elles ?

J’ai franchi la porte de leur monastère,
et avec eux, avec elles, j’ai prié.
Je les ai vu travailler.
J’ai partagé un peu de leur quotidien,
ce sont mes frères et soeurs !

Communauté vivante de travail et de prière.
Avec leur foi, leurs faiblesses, leurs doutes aussi,
ils assurent la permanence de Dieu sur terre.

Moi qui n’ai plus le temps,
pressé par le quotidien de mes jours,
perdu dans un monde qui parfois m’affole,
avec mes frères et soeurs des monastères,
j’entrerai en ressourcement.

Avec mes frères et soeurs des monastères,
je te rendrai grâce Seigneur,

pour tant d’amour.

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La Parole qui féconde et renouvelle

 

C’est dans notre vie que, du matin au soir,

coule entre les rives de notre maison, de nos rues, de nos rencontres, la parole où Dieu veut résider.

C’est dans notre esprit qui nous fait nous-mêmes

à travers les actes de notre travail, de nos peines, de nos joies,

de nos amours, que la parole de Dieu veut demeurer.

La phrase du Seigneur que nous avons arrachée à l’Evangile

dans une messe du matin ou dans une course de métro,

ou entre deux travaux de ménage, ou le soir dans notre lit,

elle ne doit plus nous quitter,

pas plus que ne nous quitte notre vie ou notre esprit.

Elle veut féconder, modifier, renouveler la poignée de main

que nous aurons à donner, notre effort sur notre tâche,

notre regard sur ceux que nous rencontrons, notre réaction sur la fatigue,

notre sursaut devant la douleur,

notre épanouissement dans la joie.

Elle veut être chez elle partout où nous sommes chez nous.

Elle veut être nous-mêmes partout où nous sommes nous.

La parole du Seigneur, elle exige notre respect ;

si notre vie a des pauses possibles, elle veut posséder à la fois un peu ou beaucoup de ces pauses,

elle exige que notre esprit s’occupe exclusivement d’elle, veut de lui le sacrifice de tout ce qui vaut moins qu’elle.

Elle veut que l’on prie sur elle dans l’oubli de tout ce qui est si peu à côté d’elle.

Madeleine Delbrêl
Nous autres, gens des rues, Textes missionnaires, Le Seuil, 1996

 

Pour en savoir plus sur Madeleine Delbrêl

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l’histoire du grain de blé...

" Le grain de blé est parfaitement heureux dans son grenier.

Il ne pleut pas dans le grenier. Il n’y a pas d’humidité.

Et les petits copains du grain de blé sont bien gentils ;

il n’y a pas de bagarre entre eux. Il est heureux, très heureux. "

Par comparaison à ce que nous appelons le bonheur,

c’est-à-dire la santé, la fortune... il est heureux.

Mais remarquez que c’est un petit bonheur de grain de blé dans un grenier.

Je le dis doucement parce qu’il ne faut pas mépriser le bonheur humain.

J’ai le droit de travailler à ma santé, à l’aisance et à tout cela.

Rien de méprisable en tout cela.

Mais par rapport à ce qu’il doit être, c’est un petit bonheur.

J’aime beaucoup l’expression "au petit bonheur".

Nous marchons en cherchant le petit bonheur.

En écrivant, vous imaginerez que ce grain de blé est très pieux

et qu’il remercie Dieu en disant :

" Seigneur, je te remercie pour toutes tes grâces :

il ne pleut pas, il n’y a pas d’humidité, je suis bien tranquille,

c’est parfait. Merci Seigneur. "

En faisant cette prière, le grain de blé s’adresse

à un Dieu qui n’existe pas.

Il s’adresse à une idole.

Un Dieu qui serait le père et le garant d’un petit bonheur dans un grenier,

ou qui serait l’auteur et le garant de la bonne santé des hommes,

de leur aisance et de leur fortune.

Ce Dieu là n’existe pas.

N’allons pas nous mettre à genoux devant une idole.

Le Dieu qui existe est celui qui va transformer le grain pour qu’il devienne

ce pour quoi il existe,

c’est-à-dire, un épi.

Mais continuons notre rédaction :

" Un jour, on charge le tas de blé sur une charrette, puis on sort dans la campagne. C’est encore bien mieux que dans le grenier, c’est merveilleux :

le ciel bleu, les oiseaux, les fleurs...

Mais le grain est toujours un grain. Il n’est pas transformé.

Pieusement, il loue Dieu de plus belle :

La vie, c’est encore beaucoup plus beau que je ne pensais, c’est formidable. Merci, Seigneur’ ".

Il s’agit toujours d’un Dieu qui n’existe pas.

Bien sûr, vous pouvez nuancer ce jugement,

car ce Dieu existe aussi et j’ai bien le droit de louer Dieu

pour ma joie et mon bonheur ici-bas.

Je dois même le faire, à condition que je m’adresse au vrai Dieu.

Or, le vrai Dieu, c’est celui qui va venir maintenant.

" On arrive sur la terre fraîchement labourée, on verse le tas de blé sur le sol et puis on l’enfonce dans la terre.

A ce moment-là, le grain de blé sur le sol n’y comprend plus rien.

Comme on dit autour de nous :

Si Dieu existait, de telles choses n’arriveraient pas.’

Et notre petit grain se met à regretter le bonheur de son grenier, il se sent mourir, l’humidité le pénètre jusqu’au centre, il se dissout ".

C’est à se demander, à ce moment-là,

si la vie n’est pas purement et simplement absurde.

" Quelques semaines plus tard c’est la moisson,

et le grain est devenu un bel épi,

et c’est pour cela qu’il existait.

François Varillon sj

Extrait de " Vivre le christianisme ".

 

Mercredi des Cendres

Lecture du livre de Joël (2, 12-18)

Parole du Seigneur : Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil !

Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,

et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment.

Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment,

et vous combler de ses bienfaits, ainsi vous pourrez offrir un sacrifice au Seigneur votre Dieu.

Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré,

annoncez une solennité, réunissez le peuple,

tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens,

réunissez petits enfants et nourrissons !

Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre ! Entre le portail et l’autel, les prêtres, ministres du Seigneur, iront pleurer

et diront : " Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et aux moqueries des païens !

Faudra-t-il qu’on dise : Où donc est leur Dieu ? "

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple.

 

PSAUME 50

 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,

selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute,

purifie-moi de mon offense.

 

Oui, je connais mon péché,

ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché,

ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

 

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,

être Juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute,

j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

 

Mais tu veux au fond de moi la vérité ;

dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;

lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

 

Fais que j’entende les chants et la fête :

ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes,

enlève tous mes péchés.

 

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,

ne me reprends pas ton Esprit-Saint.

 

Rends-moi la joie d’être sauvé ;

que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;

vers toi, reviendront les égarés.

 

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,

et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche annoncera ta louange.

 

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,

tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu,

c’est un esprit brisé ; *

tu ne repousses pas, ô mon Dieu,

un cœur brisé et broyé.

 

Accorde à Sion le bonheur,

relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices,

oblations et holocaustes ; *

alors on offrira des taureaux sur ton autel

Traduction de la liturgie

VENEZ AU JOUR !

1

Venez au jour !

Le Christ prépare son retour !

Le Christ prévient l’ère nuptiale !

Passent les temps ! Passe la chair !

L’Esprit de Dieu souffle au désert,

Annonçant l’aurore pascale !

2

Dépouillez-vous !

Quand vous mourrez, vous perdrez tout !

Suivez votre exode à l’avance !

Tombe la mort ! tombe le soir !

N’attendez pas qu’il soit trop tard

Pour que Dieu vous donne naissance !

3

Ne craignez pas

De vous défaire, il recréera

Ce que vous cédez de vous-mêmes ;

Fermez les yeux, baissez vos fronts !

Venez mendier sa création

Au fond des ténèbres humaines !

4

Ne glissez plus

Sur vos pentes à l’inconnu

Car ici commence un autre âge ;

Retournez-vous ! Apprenez Dieu !

Il a promis son règne à ceux

Qui emprunteront ses passages !

5

Le jour viendra

Où le désert refleurira

Et l’ombre rendra la lumière !

Traversez-les, dès maintenant

Allez chercher au testament

Ce qui n’est pas né de la terre !

P. de LA TOUR DU PIN

Une somme de poésie, t. III :

Le jeu de l’homme devant Dieu,

Paris, Gallimard, 1983, p. 299

 

Le trône de la Croix

 

« Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur les habitants du sombre pays une lumière a resplendi » (Is 9,1), la lumière de la rédemption. En voyant celui qui le tyrannisait blessé à mort, ce peuple revient des ténèbres à la lumière ; de la mort, il passe à la vie. Le bois de la croix porte celui qui a fait l’univers. Subissant la mort pour ma vie, celui qui porte l’univers est fixé au bois comme un mort ; celui qui insuffle la vie aux morts rend le souffle sur le bois. La croix ne lui fait point honte, mais comme un trophée atteste sa victoire totale. Il siège en juste juge sur le trône de la croix. La couronne d’épines qu’il porte sur le front confirme sa victoire : « Ayez confiance, j’ai vaincu le monde et le prince de ce monde en portant le péché du monde. » (Jn16,33 ;1,29)

Que la croix soit un triomphe, les pierres elles-mêmes le crient, ces pierres du Calvaire où, selon une vieille tradition des pères, fut enterréAdam, notre premier père. « Adam où es-tu ? (Gn 3,9) crie à nouveau le Christ en croix. Je suis venu là à ta recherche et, pour pouvoir te trouver,j’ai tendu les mains sur la croix. Les mains tendues, je me tourne vers le Père pour rendre grâces de t’avoir trouvé, puis je les tourne aussi vers toi pour t’embrasser. Je ne suis pas venu pour juger ton péché, mais pour te sauver par mon amour des hommes (Jn 3,17) ; je ne suis pas venu te maudire pour ta désobéissance, mais te bénir par mon obéissance.

Je te couvrirai de mes ailes, tu trouveras à mon ombre un refuge, ma fidélité te couvrira du bouclier de la croix et tu ne craindras pas la terreur des nuits (Ps 90,1-5) car tu connaîtras le jour sans déclin (Sg 7,10). Je chercherai ta vie, cachée dans les ténèbres et à l’ombre de la mort (Lc 1,72). Je n’aurai de repos, jusqu’à ce qu’humilié et descendu jusqu’aux enfers pour t’y chercher, je t’aie reconduit dans le ciel. »
Saint Germain de Constantinople (?-733), évêque
In Domini corporis supulturam ; PG 98, 251-260 (trad. Bouchet, Lectionnaire,p. 182)

 
 
Pourquoi chercher parmi les morts Celui qui est Vivant

Pour moi, frères, « vivre, c’est le Christ et mourir est un gain » (Ph 1,21). Je pars donc pour la Galilée, pour la montagne que Jésus nous a désignée (Mt 28,10.16). Je le verrai et je l’adorerai afin de ne plus mourir ensuite ; car quiconque voit le Fils de l’Homme et croit en lui a la vie éternelle ; « fût-il mort, il vivra » (Jn 11,25).

Aujourd’hui, frères, quel témoignage vous rend la joie de votre coeur sur l’amour du Christ ? S’il vous est arrivé un seul jour d’aimer Jésus,soit vivant, soit mort, soit revenu à la vie, aujourd’hui où les messagers proclament sa résurrection dans l’Église, votre coeur exulte et s’écrie : « Ils m’ont apporté cette nouvelle : Jésus, mon Dieu, est vivant ! A l’écoute de ces paroles, mon coeur qui s’était assoupi de chagrin, languissant de tiédeur et de découragement, a repris vie. » Aujourd’hui la douce musique de ce joyeux message ranime les pécheurs qui gisaient dans la mort. Sans cela, il ne resterait plus qu’à désespérer et à ensevelir dans l’oubli ceux que Jésus, en remontant des enfers, aurait laissé dans l’abîme.

A ceci tu reconnaîtras que ton esprit a repris pleinement vie dans le Christ — s’il dit : « Si Jésus est vivant, cela me suffit ! S’il vit, je vis, puisque ma vie dépend de lui. Il est ma vie, il est mon tout. Que peut-il donc me manquer, si Jésus est vivant ? Bien mieux : que tout le reste me fasse défaut, peu m’importe, pourvu que Jésus soit vivant ! »

Bienheureux Guerric d’Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
Sermon 1 pour la Résurrection ; PL 185A, 143-144 (SC 202)

 
 

Pâques : Christ est ressuscité !

La résurrection ne signifie pas la réanimation d’un cadavre, un mort revenant à la vie dans les conditions où il se trouvait avant de mourir. La résurrection du Christ bouleverse radicalement ces conditions. Certes, le Ressuscité est bien réel, il se laisse toucher par Thomas, il partage la nourriture avec ses disciples et pourtant il est différent, " sous une autre forme ", dit la finale de Marc, de sorte que Marie de Magdala le prend pour le jardinier, et les pèlerins d’Emmaüs pour un voyageur mal informé. Il échappe à l’espace et au temps qui séparent, il les transforme en moyens de rencontre, en chemins de communion. En lui le divin et l’humain s’unissent définitivement, l’humain trouve ainsi son accomplissement et cette humanité transfigurée, déifiée, pénètre désormais, " travaille " désormais les profondeurs de l’histoire, comme on dit d’une femme qu’elle est " en travail " - et c’est la Femme à la fois persécutée et " vêtue de soleil " dont parle l’Apocalypse dans son douzième chapitre. "Comme le fer, mis en contact avec le feu, prend la couleur de celui-ci, de même la chair [c’est-à-dire la création], après avoir reçu en elle le Verbe déifiant, est libérée de la corruption. Ainsi [le Christ] a revêtu notre chair pour la libérer de la mort" (Cyrille d’Alexandrie, Homélie sur Luc, V, 19).

Mais alors, pourquoi la résurrection reste-t-elle comme secrète ? Par respect pour notre liberté. Le Ressuscité ne s’impose pas. Il ne se montre pas aux puissants de ce monde, il se révèle seulement à ceux qui l’accueillent dans la foi et l’amour. Ce n’est pas la résurrection qui provoque la foi, c’est la foi qui permet à la résurrection de se manifester. Jésus nous appelle doucement, comme il appela Marie la Magdaléenne : alors seulement, " elle se retourna ", son cœur se retourna - le reconnut. Et c’est au moment où il rompt le pain, dans une auberge de hasard, que les pèlerins d’Emmaüs le reconnaissent - et qu’il disparaît, désormais présent dans l’eucharistie, dans l’Esprit, dans les " mystères " de l’Église.

Dans l’Église en effet, son humanité, qui est la nôtre, son humanité à la fois crucifiée et glorifiée devient pour nous la source de la Vie. Et certes, la mort règne toujours, et tout nous rappelle sa présence : la séparation, la tristesse, la disparition de ceux que nous aimons, les tragédies si souvent atroces de l’histoire, la haine de soi, des autres. Mais toutes ces situations, si nous les traversons dans la confiance au Ressuscité, si nous acceptons de nous recevoir de lui, peuvent devenir des chemins de Résurrection. Le Christ est ressuscité, la mort spirituelle est vaincue, la mort n’est plus que le voile déchiré de l’amour. Alors, au fond de nous, l’angoisse devient confiance, nous n’avons plus besoin d’esclaves ni d’ennemis. On croyait qu’il n’y avait pas d’issue, mais il est là, lui, notre ami, notre lieu - " venez à moi vous tous qui êtes chargés et fatigués, et je vous donnerai du repos " - et sa présence est une ouverture de lumière. " Hier j’étais enseveli avec toi, ô Christ, disent les matines pascales. Aujourd’hui je me réveille avec toi, ô Ressuscité. " Oui, nous nous réveillons comme des enfants, comme des convalescents, dans la lumière de Pâques - et c’est le premier matin du monde, un amandier fleurit parmi les ruines, Dieu nous re-donne la vie, nous par-donne. "Personne ne t’a condamnée ? demande Jésus à la femme adultère. Moi non plus je ne te condamne pas. Va, et ne pèche plus. "

Olivier CLEMENT,
Christ est ressuscité, Propos sur les fêtes chrétiennes,

Desclée de Brouwer, Paris, 2000, pp. 47-49

 
 

Prière au Christ ressuscité

Seigneur Jésus Ressuscité,

par Ta vie, Ta mort et Ta résurrection,

Tu as saisi la main de l’homme et de la femme

pour les aracher à leur détresse et les entraîner vers le Père,

dans la force de l’Esprit Saint.

Tu es toujours avec nous jusqu’à la fin des temps.

Nous croyons en ta présence, invisible et réelle,

silencieuse et efficace.

Tu pardonnes nos faiblesses, renouvelles notre confiance.

Tu nous envoies et nous consacres au salut de tout homme.

Nous sommes Ton Eglise : cette communauté que tu sauves

et par laquelle tu fais signe au monde

pour qu’il réponde à ton Amour Eternel.>

Envoie sur nous Ton Esprit Saint ! Qu’il nous apprenne

à Te chercher, comme Marie Madeleine, parce que nous T’aimons,

et souffrir quand nous Te délaissons ;

à te trouver dans les Ecritures, comme les disciples d’Emmaüs,

et Te recevoir comme Pain rompu pour notre vie ;

à te redire que nous T’aimons, comme Pierre,

chaque fois que nous avons peur de reconnaïtre ?

dans les autres, Ton influence sur nous.

Que Ton Esprit nous communique un souffle de Résurrection

et de Pardon, de Guérison et de Communion

en faveur de tout homme et tout peuple,

avec priorité au service des plus méprisés et des plus oubliés,

mais sans exclusive, sectarisme ou privilège.

Arrache-ous à nos instincts de mort et d’agressivité,

à nos tentations de désespérer ou capituler devant le mal.

Fais de Ton Eglise un communauté vivant réelelment

de l’Amour et de l’Espérance dont elle doit rendre compte.

Aide-nous, aujourd’hui, à entrer dans ton mouvement de Résurrection,

avec ceux qui te cherchent même sans te nommer,

Toi, le Vivant qui fait vivre pour les siècles des siècles.

Jean Charles Thomas
Evêque de Versailles


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